Funérailles (Richard Montanari, 2007/2008)
« Prêt pour une nuit blanche ? » C’est ce que l’on peut lire sur la couverture (en version grand format) de Funérailles, écrit par l’Américain Richard Montanari. Manque de chance, le commentaire est signé James Ellroy, qui fait partie, avec Michael Connelly, et plus encore Harlan Coben, des écrivains qui encensent à tout-va, le plus souvent avec abus. Leurs propos, dithyrambiques, évoquent régulièrement des « nuits blanches », donc, mais aussi des thrillers « redoutables », « diaboliques », « dont on ne sort pas indemne » ou encore des « coups de maître ». Par le plus grand des miracles, il peut arriver que certains de ces innombrables romans encensés sortent effectivement du lot. Funérailles en fait partie. L’intrigue principale de ce thriller est pourtant classique : deux flics traquant un serial killer qui s’attaque à des femmes. Au début, on a l’impression d’avoir lu cette histoire des centaines de fois, et puis… Grâce à un style prenant et fichtrement efficace, une étonnante inventivité, un rythme soutenu par de nombreux rebondissements et des personnages particulièrement travaillés, le roman fait mouche de la première à la dernière page, et se révèle une fort belle réussite. Alors, prêts pour une nuit blanche ?