À tout jamais (Nicholas Sparks, 1999/2000)
L’illustration, le titre, la phrase d’accroche : tous les éléments de la couverture laissent supposer que À tout jamais est une niaiserie digne du grand Marc Levy. Et pourtant c’est excellent ! L’histoire, qui se déroule aux États-Unis dans les années 50, est classique : une idylle entre deux adolescents : le narrateur, Landon, et Jamie, la fille d’un pasteur, plutôt austère de prime abord, mais à la personnalité finalement riche et authentique. Ce roman est une vraie réussite. Les personnages sont soignés, tant le narrateur, auquel on s’attache facilement, que sa dulcinée, fascinante, qui n’est pas sans rappeler la Hermione de Harry Potter. Le style est simple et agréable (malgré quelques maladresses) et le talent narratif évident. La restitution de la vie quotidienne et de la mentalité des années 50 – si différente d’aujourd’hui – est très bonne, et le ton, mêlant humour (un peu) et émotion (beaucoup), toujours juste, évitant le piège du « dégoulinant ». Bouleversant, envoûtant et passionnant, À tout jamais, est tout simplement remarquable.
N.B. : La quatrième de couverture, qui annonce 90 % du roman – quelle idée ! –, nuit beaucoup à l’effet de surprise du roman. Il vaut mieux ne pas la lire si l’on veut en apprécier pleinement la lecture.